En 1742, Bach publie la quatrième partie de son Clavierübung, commandées par le comte von Keyserling, ex ambassadeur de Russie à la cour de Saxe. L’aristocrate est insomniaque et ne trouve de repos qu’en musique, que lui procure son claveciniste Johann Gottlieb Goldberg (aussi élève de Bach). C’est d’après lui qu’on nommera ce recueil nommé d’abord, avec une précision extraordinaire, Aria avec quelques variations pour clavecin à deux claviers (Aria mit verschieden Veründerungen vors Clavicimbal mit 2 Manualen en VO). Bach mentionnant l’usage du clavecin, l’usage du piano semble être proscrit ici. Toutefois, au vu de la qualité de certains enregistrements au piano, il serait dommage de s’en priver. Ces Variations sont encore aujourd’hui considérées comme une sommité du genre.
Enregistrements
Les Variations Goldberg s’apprécieront donc au piano et au clavecin.
Piano
Véritable mythe, Glenn Gould nous livre dans cet enregistrement de 1955 des Variations d’une qualité exceptionnelle, dans un jeu toujours très beau, touchant. Le son rendu est un brin métallique, joué sans pédales, mais reste toujours ravissant.
Jean-Sébastien Bach, Variations Goldberg, Glenn Gould
Wilhelm Kempff, dans un autre registre que Gould, est beaucoup plus romantique et touche par une beauté simple et enchanteresse. Un album pour ceux dont la sensibilité penche pour le XIXe siècle.
Jean-Sébastien Bach, Variations Goldberg, Wilhelm Kempff
Clavecin
Gustav Leonhardt, dans cet enregistrement de 1995, ravit avec un jeu cristallin et grâcieux. C’est à mon sens le meilleur que j’ai pu trouver au clavecin.
Lien Itunes : Jean-Sébastien Bach, Variations Goldberg, Gustav Leonhardt
En brillant second, Bob van Asperen vient juste après, dans des Variations Goldberg touchantes, et d’une grande beauté.
Jean-Sébastien Bach, Variations Goldberg, Bob van Asperen
Basé sur l’écoute de 66 enregistrements
Sources
TRANCHEFORT, François-Marie, Guide de la musique de piano et de clavecin, Editions Fayard, 1987
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